MADAGASCAR MOTO SPORT AVENTURE (118 ème Pays)
Ce mois ci, j’ai testé pour vous, un Raid d’une semaine non-stop à Moto Cross dans cette gigantesque île (la 4ème au Monde en Superficie) qu’est Madagascar. Plus précisément, entre Antananarivo la Capitale et Tulear.
Pour ces journées d’Enduro sur les pistes Malgaches, j’hésitais dans le choix de la moto qu’on me proposait et j’ai eu raison de m’interroger, car il y a une vraie différence entre une 450 et une Yamaha 250, un Trail et une Enduro !
Il y a un avantage réel à piloter la 250 dans le sable, les roches et les cailloux… et pour une après midi Moto Cross, je signe tout de suite, immédiatement, pour ce petit modèle souple et qui passe bien…
Mais uniquement si c’est pour passer 1 journée dessus, car cette 250 a un inconvénient majeur : avoir mal au cul !!!
La selle est bien plus confortable sur la 450… alors pour 8 jours, je vais vite reposer mes fesses sur la 450, sinon je ne tiendrai jamais.
Bon voilà, il fait très beau et bien chaud, le guide arrive à me suivre à merveille (je précise, parce que ce n’est pas toujours le cas). Léonard, lui ça fait 20 ans qu’il roule sur ces pistes, c’est son pays, son métier, il maitrise totalement son sujet.
J’ai juste du lui rappeler que je n’étais pas un chameau et qu’il fallait penser à prendre des bouteilles d’eau. Mais sympa.
Les Routes sont vraiment très belles, très techniques… mais j’avoue, je me suis bien davantage concentré sur les trous devant moi, que sur les magnifiques paysages sur les côtés…
La moindre seconde d’inattention ne pardonne pas !
Sur la Piste des BAOBABS !
Ce parcours moto se révèle extrêmement dur, franchement pas ouvert à tout le monde, ni même accessible à un simple détenteur d’un permis de conduire…
Car même avec un bon niveau technique nécessaire à ce type de route, chemin, sable, cailloux, rochers, pistes, gravier, passage à gué, terre, boue… et une bonne condition physique, cela ne suffit pas !!
Il faut aussi être préparer à traverser des rivières en poussant la bécane avec de l’eau jusqu’aux couilles (c’est d’ailleurs de là que doit venir l’expression)…. puis à dépenser une énergie folle en plein cagnar pour rallumer le cheval d’acier à grand coup de Krik (bah oui, un démarreur automatique ça serait trop beau)…
Pour prendre un exemple concret de la difficulté, un motard qui tournerait le dimanche après midi en moto cross durant 3 h dans nos campagnes françaises sur des chemins escarpés, ne pourra peut-être pas tenir 12 h d’affilé sous de forte chaleur en Afrique avec le poids des bagages et des sacs….
Sans pouvoir se ravitailler correctement (manque d’eau)…
Sans pouvoir s’alimenter normalement (quasi impossible de manger le midi)
Sans pouvoir dormir convenablement (chien qui aboie jusqu’à 1H du mat, Coq qui gueule à partir de 4 H 30 du matin… moucherons et moustique )
Lit complètement pourrit (mal de dos), pas d’électricité, pas d’eau chaude, pas de connexion…
Du coup, le matin, il faut trouver la motivation pour s’équiper de tout son package, voir s’habiller dans des affaires complètement trempés de la veille, qui puent le phoque n’ayant pas eu le temps de sécher…
il faut passer outre les courbatures liés à une activité peu habituel (dos, cloques…) et surmonter les douleurs et les chocs de la veille (eh oui, j’ai chuté à quelques reprises, cheville, genou, coude, hanche… Chute d’ailleurs parfois presque inévitable, comme ce trou de 2 METRES de Profondeur et qui faisait la totalité de la largeur de la route, autrement dit, sans possibilité de partir à gauche ou à droite, et d’environ 3 mètres de longueur, bref de quoi juste tomber ou s’enterrer dedans !!)
Madagascar, bon entrainement pour le DAKAR ?
Le corps est mis a rude épreuve et le rythme fait qu’on se met presque inévitablement en
Danger… Il n’y a pas vraiment d’autre solution. Il faut avancer, avancer, avancer…
La route est longue. Les journées s’écoulent, les heures passent vite (enfin façon de parler), et les étapes s’enchainent. Le programme et l’envie d’arriver à destination sur chaque étape avant le coucher du soleil (au risque sinon de dormir dehors), génère le mouvement et l’enchainement des choses fait qu’on doit carburer.
Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, le « Moto Tour Madagascar » ne consiste pas en une sortie balade à moto…
On est pas du tout dans la visite du pays avec un simple deux roues, sans esprit de compétition, la clope au bec, à regarder le paysage…. Non, la Piste des Baboabs consiste bien davantage à manger (accessoirement de la poussière) et plus prosaïquement, du kilomètre… sur des routes (certes très belles), mais pour lesquelles le temps d’observation à gauche ou à droite, donne immédiatement l’occasion à la moto d’aller cogner la pierre qu’on ne regardait évidemment pas à ce moment là.
RIDE A MADAGASCAR, AU BOUT DE LA ROUTE… LA RECOMPENSE !
Une fois ces considérations prises en compte, alors je conseille vraiment aux passionnés, aux motards aguerris, voir à ceux qui voudraient se préparer pour le DAKAR, de se rendre à Madagascar et de s’engager sur ces Routes Malgaches !!
Parce qu’au bout du Chemin, il y a non seulement la satisfaction du parcours accomplis, mais surtout il y a quelques petits endroits paradisiaques en mode « seul au monde », au calme et en pleine harmonie avec la nature.
GALERIES PHOTOS MADAGASCAR :
J’ai des prix, des infos et des bons hôtels, si ça vous intéresse, contactez-moi sur mon mail :
jump@axetrip.com
BONNE ROUTE, BELLE DECOUVERTE, BIEN SPORTIVEMENT,
Olivier
0
Back to top